Les communautés d’Emmaüs sont ouvertes à tous ceux qui en ont besoin. Les personnes accueillies sont appelées compagnes et compagnons. Les compagnes et compagnons font vivre la communauté en participant à diverses tâches, telles que le ramassage, le tri et la vente d’objets d’occasion.

Ils sont nourris, logés, blanchis et perçoivent un pécule.

Les communautés vivent de leurs activités et des dons des particuliers. Elles ne reçoivent aucune subvention publique. Chaque franc dépensé par le public dans les magasins Emmaüs sert à financer la communauté.

Les principes fondateurs des communautés sont l’accueil inconditionnel et l’indépendance financière. Le but du mouvement Emmaüs est d’identifier et d’agir de manière concrète contre les causes de la pauvreté et l’exclusion.

Dans un contexte de grave crise du logement, les premières communautés Emmaüs sont mises sur pied en France au début des années cinquante. Leur objectif est double : d’une part, permettre à des personnes en difficulté de redonner un sens à leur quotidien, d’autre part venir en aide de manière concrète à des individus et des familles en mal de logement, grâce au travail des compagnons qui créent pour elles des habitations. Révolté de voir des hommes et des femmes mourir de froid, l’Abbé Pierre prend la parole publiquement le 1^er février 1954 et demande à la population française de se mobiliser pour venir en aide aux plus démunis. Ce discours suscite une onde de choc dans le pays, comme à l’international. Il permet la prise de conscience nécessaire à la création du mouvement Emmaüs, puis à son élargissement hors des frontières françaises.

Conformément au principe d’accueil inconditionnel, le mouvement est neutre sur les plans politique et religieux.

La paix, ainsi que la liberté de circulation et de résidence pour une citoyenneté universelle